Phase II - Présentation

Contexte

Le fonctionnement de SEAS reposant sur un modèle conçu initialement en 2004 doit aujourd’hui évoluer :

• pour conforter les investissements engagés ;
• pour poursuivre et pérenniser les travaux et produits déjà réalisés qui contribuent à la connaissance du territoire et de ses dynamiques ;
• pour soutenir une certaine expérience et avance technologique en matière d’Observation de la Terre ;
• pour aider au développement du territoire et à la coopération régionale en matière d'emploi, d'enseignement et de recherche.

Depuis la date anniversaire du 7 février 2014 (soit 8 ans après son inauguration), et comme prévu initialement l'IRD rétrocède la gestion et les équipements de l'outil SEAS à la Région Guyane gestionnaire des équipements et infrastructures de la nouvelle Université de Guyane.

Désormais le projet SEAS Guyane doit s'engager dans une nouvelle phase de son évolution et de son fonctionnement. SEAS Guyane Phase II sera donc une phase à la fois :

• transitoire : changement de tutelle, fin de vie des satellites, réstructuration, mise en place de services pilotes ;
• préparatoire : exploitation d'images d'une nouvelle génération de satellites, utilisation d'autres sources de données images pour définir la stratégie de la Phase III de SEAS Guyane prévue pour 2015.

Objectifs

Il s’agit désormais pour la Collectivité Territoriale de Guyane d’impulser une dynamique de démocratisation de l’utilisation de l’imagerie satellitale auprès d’un certain nombre d’organismes et de Collectivités, de façon à leur permettre d’optimiser la connaissance et la maîtrise du territoire dont ils ont la gestion. La station aborde ainsi une nouvelle étape de son développement vers un équilibre pérenne entre les deux grandes missions de recherche scientifique et de développement économique, qui sont portées respectivement par l’IRD et la Collectivité Territoriale de Guyane.

Les objectifs de cette phase sont :

• assurer la continuité de la réception de données satellitaires ;
• préparer l’après SPOT 5 et l’adaptation à d’autres satellites en proposant d'autres offres,
  
• inciter le développement d'applications et de services, pour répondre aux missions fondatrices au service du développement du territoire, de l’innovation, de la coopération régionale et de la recherche ;
• définir un modèle économique de fonctionnement durable permettant de générer des retombées économiques tout en servant des intérêts publics (recherche, services publics, coopération, formation).
  

Enjeux

A travers la phase II du projet, la Collectivité Territoriale de Guyane, l’IRD, le CNES et l’Etat travaillent de concert en faveur du développement durable pour démultiplier leurs actions respectives et accompagner les projets portés par les instituts de recherche, les entreprises innovantes, les associations et les collectivités.  Ceci contribuera à l’attractivité du territoire en créant les conditions optimales pour :

• accompagner des entreprises dans leur installation sur notre territoire dans l'optique de permettre l'émergence d'emplois qualifiés ;
• développer des services opérationnels en pied d’antenne au bénéfice de la Guyane dans une perspective de rayonnement régional ;
• mettre en place des formations universitaires adaptées aux qualifications requises ;
• développer les actions de coopération régionale…

En d'autres termes, le but est de créer de l’activité en Guyane et des services à forte valeur ajoutée au niveau local et régional.

Bailleurs de fonds Collectivité Territoriale de Guyane ; Europe ; CNES ; IRD.

Partenariat

Porteur du projet : Collectivité Territoriale de Guyane
Partenaires: IRD, CNES, Etat

Le programme SEAS Guyane Phase II nécessite d’associer les compétences de chacun des partenaires. Les différentes contributions sont organisées en neuf missions dont la mise en œuvre se fait avec des responsabilités bien identifiées et des moyens programmés en étroite collaboration.

La Collectivité Territoriale de Guyane

La collectivité, en sa qualité de « maître d’œuvre », a pour principale mission de coordonner et de piloter la partie technique de la station, qui consiste en la conduite des actions liées à l’exploitation opérationnelle. Elle jouera également un rôle dans le suivi de l’avancement des prestations, l’adéquation des besoins liés à notre territoire, l’évaluation de l’intérêt des utilisateurs locaux et la pérennité des services, mais aussi d’assistance juridique. Elle définit des stratégies régionales et de coopération au travers d’une politique d’accès aux données.

L'IRD : Institut de Recherche pour le Développement

L’IRD a pour principale mission le pilotage des actions de recherche et de la stratégie de coopération scientifique menée à partir du dispositif SEAS. Ainsi, il est le garant de la cohérence scientifique du programme SEAS Guyane Phase II.

Le CNES : Centre National d'Etudes Spatiales

Le CNES assure l’hébergement de l’antenne de réception des images SPOT 5 et la fourniture des images pléiades dans le cadre du programme SEAS Guyane Phase II. En outre, il apporte son expertise et ses compétences techniques au projet et favorise son intégration dans les programmes nationaux et internationaux (GEO) et européens (GMES).

L'Etat

L’Etat est le garant de la cohésion de l’ensemble des partenaires et des intérêts des acteurs publics du territoire au sein du Comité d’Orientation Stratégique.

Gouvernance

Composition et organisation du Comité d'Orientation Stratégique :

Circuit de validation des orientations :

Financement

Le coût total du projet SEAS Guyane Phase II sur deux ans est de 2 434 216 euros,  suivant la répartition des financements suivante :

Parts en pourcentage des financements

Appel à projet

En 2014, en parallèle à l'accés aux données de la Phase I et dans la perspective de l'évolution future de SEAS Guyane Phase III, les partenaires du projet associés à l'industriel historique Airbus Defence and Space (anciennement SPOT Image) lancent un appel à projets à destination des utilisateurs guyanais dans le but :

• d’évaluer l’utilité des images issues des capteurs de nouvelle génération en réponse aux problématiques guyanaises ;
• de développer des applications ou services induisant un bénéfice socio-économique résultant de l’exploitation et du traitement de ces données dans l'optique de l'émergence d'un secteur d'activité dédié ;
• de stimuler l'accès et l'utilisation des produits de télédétection.